Le 14 juillet dernier, je reçois dans ma boîte courrielle ce message : Bonjour Emmanuelle, Nous nous sommes rencontrés à la plantation des asclépiades ainsi que celle de la rue Wellington. Je suis le gars à la barbe blanche qui n’a pas encore accès à Facebook. J’ai pris connaissance de votre récente réunion. Tu pourras m’informer de d’autres rencontres. Bravo pour ce beau travail. Daniel Mercier.
Émue et touchée, je m’empresse de le relancer, me souvenant très bien de cette rencontre citoyenne où je n’avais pas le moral et où j’étais revenue tout sourire à la maison après avoir jasé de la Grande Bibliothèque et de d’autres sujets avec ce pur inconnu.
Aujourd’hui, je suis allée à sa rencontre le long des berges, après ma journée de travail, pour l’écouter me partager sa passion pour les Monarques.
Le projet de création d’une Oasis pour les Monarques auquel nous avons tous deux participé en juin dernier a débuté par une initiative citoyenne, puis a été entériné par la Maison de l’environnement.
Daniel m’a fait part des différentes phases du projet, notamment la première où il a été nécessaire de faire croire aux semences d’asclépiades qu’elles étaient en hiver !!! Pour cela, le comité d’une dizaine de personnes dont il faisait partie a placé les graines au réfrigérateur pour une durée de 6 à 7 semaines dans une préparation de vermiculite enveloppée dans des sacs de plastique.
La deuxième phase a consisté à sortir les semences de la vermiculite, de les mettre en terre dans des pots et de les placer sous une lumière artificielle pour un certain temps.
La dernière phase a bien sûr été de les transplanter près du fleuve lors de l’activité Création d’un Oasis pour les Monarques. Les photos ne mentent pas : nos plants ont fière allure !
Ce projet de création d’un oasis pour les Monarques est directement en lien avec la passion qui anime Daniel pour ce papillon et qui l’a amené à prendre part à la Mission Monarque.
Sur le Web, on peut lire ceci : Mission monarque est un projet de recherche visant la sauvegarde du monarque grâce à la participation citoyenne. Aidez les scientifiques à mieux comprendre l’habitat de reproduction du papillon, au Canada.
Concrètement, depuis environ un an, Daniel fait l’inventaire des Monarques le long des berges en fonction de leur cycle de vie. Comme la chenille Monarque se nourrit exclusivement de la plante d’asclépiade, il regarde si les feuilles sont rongées et, pour vérifier s’il y a des œufs, il retourne ses feuilles. Daniel dit avoir compté plus de 400 plants d’asclépiades au cours de sa 2e visite.
L’inventaire se déroule comme suit : il répertorie le nombre d’œufs, de chenilles, de chrysalides et de papillons adultes le long de son parcours qui s’étend de la rue Galt au 4650, boulevard Lasalle, une à deux fois par semaine de juillet à août, puis il compte s’ajuster selon les observations qui sont détaillées sur le site Internet de la Mission Monarque.
La fascination de Daniel pour cet insecte est compréhensible. Comment ne pas être émerveillé de la migration exceptionnelle de ce dernier qui parcourt 3000 ou 4000 km pour se rendre au Mexique ou en Californie pour y pondre ses œufs ? Le chemin du retour se fait sur plusieurs générations, mais il revient toujours au Québec. Lorsque je suis allée à la rencontre de Daniel, ce dernier revenait d’une visite à l’Insectarium. Sur quatre membres du personnel, une seule personne a répertorié des Monarques cette année. Comment expliquer cela ? Les Monarques sont-ils en retard au niveau migratoire ? Y a-t-il lieu de s’inquiéter ? Ce soir, nous n’avions pas les réponses …
Les idées de projets citoyens ne manquent pas chez Daniel qui, en plus de ses études en administration, gestion immobilière et comptabilité, a su cultiver et entretenir sa passion pour la biologie en général et, plus particulièrement, pour la botanique, l’ornithologie et l’entomologie.
Il m’a dit avoir bien l’intention de s’impliquer dans le mouvement citoyen Demain Verdun, ce que je souhaite autant que lui…
(voir aussi article Réflexion sur les rencontres citoyennes) https://www.youtube.com/watch?v=NX3o2UGytZUhttps://www.youtube.com/watch?v=YefUKjF1J90
Bonjour,
À l’école sur la rive sud où je travaille, nous comptons créer avec les élèves un oasis pour les papillons. Comme toutes bonnes écoles vétustes , ce ne sont pas les espaces ‘´ désertiques’’ qui font défauts. On tente d’occuper l’espace en impliquant les élèves et bien entendu les sensibiliser à l’importance de l’environnement.
Le syndicat offre des subventions… on doit présenter notre projet à la fin du mois d’août.
J’ai vu sur votre site un oasis de papillons. J’aimerais bien pouvoir le visiter. Auriez-vous l’amabilité de me dire à quel endroit il est situé.
J’habite dans Crawford pas loin du fleuve.
Bonjour Lyne,
Nous venons de voir votre message très intéressant. Je communique l’information à Carole Daoust qui est coordonnatrice du pôle nature à Demain Verdun et qui connait très bien le Jardin de la biodiversité et les intervenants.
Merci d’avoir communiquer avec Demain Verdun.
Marie-Claude Bertrand