En ce samedi matin, Céline-Audrey Beauregard nous attendait avec son portable, deux membres du mouvement citoyen Demain Verdun et moi-même, pour nous expliquer le projet encore embryonnaire de lieu communautaire que les propriétaires du café le 5e et elle-même tentent de mettre en place, dans l’idée d’en faire une coopérative.
La forme de coopérative est encore en réflexion : coopérative de solidarité ou coopérative de travailleurs.
En faisant une brève recherche sur le net, on retrouve les définitions suivantes : « Une coopérative de solidarité est une entreprise gérée démocratiquement et conjointement par différents groupes ayant des intérêts et des objectifs communs. Ces groupes participent tous à la prise de décision stratégique de l’entreprise. Il peut s’agir des travailleurs, des clients, des fournisseurs ou des partenaires du projet, lesquels peuvent être travailleurs ou clients. La coopérative est ainsi gérée de façon à répondre aux besoins des différentes catégories de membres. »
« La coopérative de travail est une entreprise gérée démocratiquement par ses membres travailleurs qui en sont les propriétaires. Elle regroupe exclusivement des personnes physiques, et son but principal est de fournir à ses membres des emplois en générant des activités économiques. Les membres sont donc salariés de cette coopérative. En choisissant cette forme juridique d’entreprise, vous croyez que les travailleurs sont les mieux placés pour participer aux décisions stratégiques de l’entreprise pour en assurer le développement. »
Ces derniers souhaitent prouver qu’ils répondent à des besoins, sans empiéter sur les autres organismes déjà en place. Par exemple, en offrant une projection de la coupe du monde dans leur local, demain, alors que cela se fait également chez Bénélux et Palco, le Café le 5e souhaite rejoindre une clientèle différente, telle que les familles, puisque leur formule se veut sans alcool.
Jeudi dernier, une première soirée musicale, « Marie-Andrée reçoit » a eu lieu de 20h à 22h et a rejoint une vingtaine de personnes. Cette formule sera répétée chaque jeudi. Les services qu’ils souhaitent offrir à la communauté verdunoise visent, pour reprendre les mots d’Audrey, à « créer des habitudes sociales culturelles, intergénérationnelles, familiales, amicales et d’intégration des immigrants afin de revitaliser le quartier, démocratiser l’art, favoriser les rencontres et le sentiment de communauté, d’éduquer les différentes générations et les tranches de la société sur divers sujets. »
Audrey nous a fait part des nombreuses possibilités de projets qui pourraient voir le jour tels que l’organisation de rencontres autour d’une thématique entre personnes issues de divers milieux, la projection de documentaires, des brain date, des shows d’humour, des activités d’éducation populaire, d’échanges linguistiques, des soirées de contes, de musique, une piste de danse, des ateliers de cuisine, des foires de produits locaux verdunois, des jeux de société, etc.
Deux espaces sont disponibles pour offrir ces services : celui au niveau rez-de-chaussée et celui au sous-sol. La capacité d’accueil est d’environ 50 places assises. Micro et projecteurs sont fournis. Les propriétaires du café espèrent pouvoir rentabiliser les frais de loyer de ces espaces par la vente de boissons ou de repas. Pour le reste des dépenses, tels que la rémunération des artistes, cela demeure sur une base volontaire (dans le moment du moins).
L’idée d’adopter une monnaie locale (ex : l’îlot) complémentaire à la monnaie en vigueur est ressortie de cet échange comme une des solutions possibles pour renforcer les liens entre les commerçants de Verdun.
Pour donner de l’élan à ce projet de communauté du Café le 5e, les propriétaires et Audrey invitent les Verdunois à leur faire don d’articles de décorations (tablettes, cadres, miroirs, jeux de société, livres) et à s’adresser à eux s’ils souhaitent démarrer un projet et le prendre en charge autant dans l’événementiel que dans tout autre type de projets tels que mentionnés plus haut.
Pour les contacter, allez sur leur page Facebook et envoyez-leur un message.
Pour ma part, je me suis engagée à leur coudre des poufs que je remplirai de mes chutes de tissus 😊. Si je manque de tissus de remplissage, je ferai un appel à tous.