Les débuts de l’initiative citoyenne
Hier soir, j’ai participé au Groupe de cuisine végétalienne sans gluten, sucrée sans sucre ajouté de Diane Perron.
Peu de gens apparaissent dans les photos par respect de l’anonymat que plusieurs ont exprimé, dont Diane Perron elle-même. Diane a démarré son projet de cuisine collective il y a environ 3 ans, mais utilise la cuisine de l’Église Anglicane de l’Épiphanie située sur Wellington depuis mai 2018, grâce à une entente conclue entre le Révérend Brian Perron et elle (ben, oui, ils portent le même nom !!).
Participer aux ateliers de cuisine
Plus de 250 personnes ont déjà participé à son activité de cuisine collective et une dizaine de personnes sont des personnes régulières qui s’inscrivent à chaque atelier. Les inscriptions se font sur une base ponctuelle, selon l’intérêt des participants pour les recettes qu’elle propose et annonce quelques jours avant l’atelier. Ces derniers doivent absolument confirmer leur présence au plus tard deux jours avant l’atelier qui a lieu le mardi soir afin de permettre à Diane de prévoir la quantité de nourriture à acheter. C
Les frais d’inscription
En plus d’un montant à débourser pour l’activité de cuisine,on demande d’ajouter une contribution volontaire, lorsque c’est possible de le faire financièrement. Diane conçoit son menu en fonction des spéciaux de la semaine, de la disponibilité des aliments une fois rendue à l’épicerie (ex : hier soir, elle a dû remplacer des ananas frais par des ananas en conserve car les frais n’étaient pas assez mûrs), et en s’assurant que ce sont des recettes végétaliennes, sans gluten et sans sucre ajouté.
Qui est Diane Perron ?
Elle détient une formation professionnelle à l’Institut d’Hôtellerie, en cuisine, en pâtisserie et en boulangerie, un baccalauréat en administration, spécialisé en services alimentaires et restauration et de multiples expériences en cuisine communautaire et en collaboration avec des agriculteurs biologiques.
Elle-même crucivore et végétalienne depuis 28 ans (à la base pour des raisons de santé), Diane voit son implication dans la communauté comme une mission qu’elle se donne pour être cohérente avec ses valeurs autant d’un point de vue éthique sur le plan environnemental, animal et la santé en général, que pour sa vision communautaire. Elle désire amener les gens à développer de nouveaux réflexes sur le plan alimentaire et le faire dans le plaisir.
Son intérêt pour les cuisines internationales, dont la cuisine indienne, lui permet d’aller chercher des saveurs qui rehaussent certains aliments comme les lentilles ou le tofu. Ces ateliers de cuisine sont ouverts à tous les types de personnes : végétaliens à temps partiel,végétaliens par curiosité, flexivores, végétaliens puristes, etc. L’idée est de rassembler pour essayer denouveaux goûts, à peu de frais, dans une atmosphère agréable.
L’implication de Diane dans ce projet est entièrement bénévole, et ce, autant dans le temps passé à choisir les recettes, à répondre aux inscriptions et aux questions par courriel, à acheter les ingrédients, à accueillir les participants et à coordonner l’activité dans la cuisine. En tout, elle y consacre de 20 à 25 h par semaine en plus de son travail régulier (30 h). Son rêve serait de pouvoir se dédier à temps plein à ce projet et d’en vivre financièrement. Pour cela, elle ajouterait un deuxième atelier durant un jour de la semaine. Dans le moment, elle se heurte à une contrainte d’espace pour entreposer la nourriture, ce quine lui permet pas d’acheter de grandes quantités à meilleurs prix.
Les motivations des participants à se joindre au groupe de cuisine
Au cours de ma petite enquête informelle, j’ai recueilli les commentaires de certains participants, à savoir pourquoi ils venaient ici. L’un d’eux m’a dit qu’il cherchait à mieux organiser sa semaine en termes de gestion des repas, pour viser à diminuer le gaspillage alimentaire et pour son intérêt à découvrir des recettes végétaliennes. Comme l’atelier se donne en soirée, cela lui permet de concilier sa vie professionnelle à ce désir d’intégrer de nouvelles habitudes alimentaires. Un autre participant m’a dit avoir commencé un régime pour perdre du poids et vouloir maintenant apprendre à cuisiner. Il dit aimer la dynamique du groupe, lui qui se considère comme un introverti. Je n’ai pas pu m’empêcher de le taquiner en lui disant : mais tu viens aux ateliers, c’est donc que tu sors de ta zone de confort ?? Un autre participant, un fidèle, m’a dit que Diane se réinvente constamment dans le choix de ses recettes, qu’il y prenait plaisir à ne cuisiner qu’une fois par semaine, en groupe, que c’était non seulement le fun mais économique, qu’il faisait un choix social vis-à-vis de sa consommation car, en plus de la cuisine collective, il est un adepte du dumpster diving («plongée dans les poubelles», en français), ce qui lui permet de ne consacrer qu’environ 80 $ par mois en achat de nourriture.
En parlant avec deux participants, nous nous sommes rappelé l’incendie qui s’est déclaré récemment entre Gordon et Galt, à cause d’un mégot de cigarette lancé dans un pot de fleurs. Cet incendie a occasionné une coupure de courant dans l’église qui a duré 1h30 ! 1h30 de coupure de courant sur un bloc de 3 h de cuisine collective, ce n’est pas rien, quand on pense à la gestion que ce genre de projet demande de la part de Diane Perron et aux bénéfices monétaires et en temps qu’en retirent l’ensemble des participants !
Je lève mon chapeau à Diane Perron pour cette incroyable initiative et merci d’avoir pris le temps de répondre à mes questions dans le brouhaha des activités de la cuisine !groupesolidaritealimentaire2@gmail.com450-646-9321
Superbe article!! J’étais présente et j’ai adoré ma première expérience. J’y retournerai c’est certain !!!