En ce lundi soir, j’étais attendue au Jardin de l’Espérance situé au coin de Galt et Bannantyne pour retrouver Julie Langlois de Un Plant de tomate à la fois.
Contrairement au Repaire Dawson où la culture se fait dans des bacs à réserves d’eau et sur un toit, le Jardin de L’Espérance est aménagé à même le sol, ce qui amène un lot de défis différents. Entre autres, il y a plus de ravageurs et d’insectes que sur un toit tels que : écureuils, pucerons, teigne du poireau, mouche de carotte. Cependant, on constate plus de rendement pour une même superficie.
Une des mamans présentes aujourd’hui et à qui j’ai demandé comment elle avait pris connaissance de ce jardin collectif m’a dit avoir reçu dans sa boîte aux lettres une brochure visant à recruter de nouveaux membres pour ce jardin en particulier lorsqu’elle habitait à proximité. Une autre personne a dit avoir suivi l’exemple de son amie. Maintenant, les membres sont recrutés uniquement par le bouche à oreille ou via les réseaux sociaux.
Parmi les enfants, certains ont presque été ‘’élevés’’ dans ce jardin et des réseaux parents-enfants ont été créés en dehors de ces plages horaires de jardinage. Sur ces photos, les plus âgés ont 8 ans et la plus jeune, 2 ans. Lorsque j’ai demandé à l’un des enfants quelle était sa tâche préférée dans le jardin, il m’a répondu sans hésiter : planter. Je lui ai demandé pourquoi ? Il a dit : parce que ça va vite ! Durant la demi-heure ou l’heure que j’ai passée sur place (on perd la notion du temps dans ce genre d’endroit), les enfants étaient affairés à désherber, cueillir et surtout à bouffer des feuilles de kale, des cassis ou des groseilles. J’ai même eu droit de rapporter un ziploc de cassis ! À la fin, tous les fruits et légumes récoltés ont été placés sur une bâche (la photo ci-dessous montre une partie des récoltes du jour) et les enfants sachant compter les ont partagés parmi les participants. Il y avait donc des cassis, des groseilles, du kale, de la bette à carde, de l’ail, des courgettes, des concombres, du navet, des rabioles, de la coriandre et j’en passe.
Certaines tâches à venir durant la semaine ont aussi été réparties entre les personnes présentes : arroser le compost et les plants, poser des tuteurs pour les tomates et demander du fumier de poule (ah, ah, ah, ben non, cette dernière tâche n’est pas à partager car c’est Julie qui s’en charge) !
Enfin, Julie a terminé la session de jardinage en demandant aux jeunes de s’impliquer pour écrire des slogans qu’elle écrira sur des pancartes pour conscientiser le public à l’un des fléaux dont je n’ai encore pas parlé : le vol de récoltes. L’année dernière, ils se sont fait voler des choux, cette année, c’était tous les plants de topinambours. Dans tous les jardins collectifs ou communautaires, cette réalité, bien que marginale, existe. Les enfants ont écrit ces slogans : ‘’Ne pas manger parce que je veux en manger’’, ‘’Il faut pas voler parce que nous travaillons tous très fort et on va être tristes’’, ‘’J’ai 5 ans et je n’ai jamais mangé nos topinambours’’.
Ce petit coin de paradis devrait se retrouver à tous les coins de rue. C’est rassembleur, les enfants courent partout entre les plants sans les abîmer, les gens sont pleins de terre et on s’en fout…
Merci Julie, pour une seconde fois !(Voir aussi article Un plan de tomates à la fois Repaire jeunesse Dawson) https://plantdetomate.com/https://www.facebook.com/unplantdetomatealafois/
Et l’avenir s’annonce florissant. Les partenaires ?uvrent a demarrer d’autres jardins collectifs et a etablir des collaborations avec d’autres partenaires de l’arrondissement, dont des organismes communautaires et des institutions. Un projet bien enracine qui transforme la communaute, un plant de tomate a la fois!