Lors de la projection du documentaire Qu’est-ce qu’on attend ? qui a eu lieu à Ciné-Verdun le 22 octobre dernier, Transition Verdun figurait parmi les groupes invités à répondre à la question suivante posée par Diya :
‘’Est-ce possible de reproduire à Verdun le programme de transition écologique entrepris par le village alsacien appelé Ungersheim ?’’
Karl Boissonneau et Laurent Rousseau avaient évoqué le lien entre l’action citoyenne, l’économie et la volonté politique. Pour reprendre leurs mots, si l’économie va bien et que la perception des problèmes environnementaux reste faible, comme ça reste le cas à Verdun, la volonté politique ne vient pas nécessairement soutenir l’action citoyenne même si celle-ci est significative.
J’ai rencontré Karl Boissonneau et Nathalie Houle, deux membres de ce groupe, d’abord pour nous connaître davantage, mais aussi dans l’optique de voir comment nos deux mouvements pouvaient s’entraider, comprendre nos défis respectifs et envisager un partenariat.
D’abord, il convient de préciser qu’il persiste une confusion, dans la tête de plusieurs personnes, entre le groupe Facebook Verdun en transition et le mouvement citoyen Transition Verdun.
Le mouvement citoyen Transition Verdun s’inspire des mouvements de villes en transition que l’on retrouve à travers le monde et qui a été initié en 2006 par Rob Hopkins en Grande-Bretagne, où on vise à adopter un mode de vie alternatif à la consommation de pétrole.
Leur mission est bien définie sur leur page Facebook, laquelle s’articule autour de trois axes :
- Alimentation locale
- Mobilité durable
- Entraide communautaire
Leur vision est d’amener les gens à se mobiliser, à être pro-actifs plutôt que réactifs, à s’investir dans des projets citoyens en fonction de leurs compétences. Ils veulent encourager l’autonomie intellectuelle et amener les gens à croire qu’on peut démarrer certaines initiatives avec peu ou pas de financement.
Les défis auxquels ils ont fait face : Transition Verdun a pris le temps de bien se positionner pour ne pas répéter des initiatives qui répondent déjà aux trois axes autour desquels s’articule leur mission. En effet, certains organismes tels que Grand Potager, la Maison de l’environnement de Verdun et Un plan de tomate à la fois ont des volets qui recoupent leurs objectifs. Entretemps, plusieurs bénévoles ont quitté le mouvement. Enfin, toutes les décisions se prennent entre les membres du mouvement, ce qui peut parfois paraître déroutant pour certains bénévoles plus habitués à se faire déléguer des responsabilités qu’à participer à tous les processus décisionnels.
Leurs réalisations : Transition Verdun est entré en contact avec un autre groupe de transition situé dans Notre-Dame-de-Grâce. Il a aussi écrit un article, Vrac, avec une liste de commerces qui acceptent que les citoyens apportent leurs contenants durables et qui a été publié dans l’info-lettre de la Maison de l’environnement.
Leurs prochains défis: Le 29 novembre prochain, à la salle du conseil de mairie de l’arrondissement, Transition Verdun fera une présentation/interlude sur le thème « Vers un temps des fêtes plus écoresponsable et réfléchi ». En janvier prochain, leur mouvement souhaite également démarrer des cafés – rencontres dont le premier aura comme thématique le tourisme durable ou éco-responsable.
À la fin de cet échange, nous avons convenu que Demain Verdun et Transition Verdun allaient s’assurer un échange de visibilité.
Transition Verdun a dit remarquer un regain d’engouement pour la transition parmi les citoyens et s’enthousiasmer que les différentes initiatives créent des liens entre elles.
Merci à Karl et Nathalie pour cet échange !
(Lire aussi article : Qu’est-ce qu’on attend (Ciné-Verdun)?)