Portrait d’un bénévole de Demain Verdun : Daniel Mercier

Depuis quand êtes-vous impliqué comme bénévole et de quelle façon êtes-vous devenu bénévole ? Quel a été l’élément déclencheur ?

L’été dernier, j’ai pris connaissance d’un texte qu’avait écrit Emmanuelle :

« Le 14 juillet dernier, je reçois dans ma boîte courrielle ce message :   Bonjour Emmanuelle, Nous nous sommes rencontrés à la plantation des asclépiades ainsi que celle de la rue Wellington. Je suis le gars à la barbe blanche qui n’a pas encore accès à Facebook. J’ai pris connaissance de votre récente réunion. Tu pourras m’informer de d’autres rencontres. Bravo pour ce beau travail. Daniel Mercier.  Émue et touchée, je m’empresse de le relancer, me souvenant très bien de cette rencontre citoyenne où je n’avais pas le moral et où j’étais revenue tout sourire à la maison après avoir jasé de la Grande Bibliothèque et de d’autres sujets avec ce pur inconnu. »

Dès ma première rencontre avec Emmanuelle, le déclic s’est fait naturellement et j’ai dit : oui, je le veux… m’impliquer dans mon projet avec Demain Verdun.

Quel background personnel ou professionnel voulez-vous partager ?

Ma plus belle expérience de travail est sans aucun doute d’avoir participé en tant que gestionnaire à un projet de réinsertion sociale avec le Forum économique de Verdun. Nous avons permis à plus de 90 jeunes d’acquérir une expérience de travail pertinente et surtout d’être valorisés et ainsi avoir plus de ressources pour se trouver un emploi sur le marché du travail.

Depuis 4 ans, je suis à la retraite. Je suis vice-président du CA du Centre de Santé des Aînés Sud-Ouest Verdun (CSASOV) un organisme qui a pour mission d’améliorer la santé des aînés, de favoriser leur maintien dans leur milieu de vie et d’organiser des activités pour les aider à sortir de leur isolement.

Quelles compétences et / ou intérêts apportez-vous  à Demain Verdun ?

Pour le CSASOV, j’ai animé une vingtaine d’ateliers (plus de 200 aînés) sur la prévention des chutes. De l’écoute, de l’empathie et de la complicité ont généré une communication enrichissante. Les aînés (22% de la population verdunoise) sont un atout précieux pour la collectivité, car ils ont le temps, l’énergie et l’expérience. 

En lien avec mon projet, Jardin pour la biodiversité, je pratique l’ornithologie et l’observation des plantes sauvages depuis plus de 25 ans.

Cet été, je me suis inscris à  Mission Monarque de l’Insectarium de Montréal dans le but de faire une étude sur la présence des papillons monarques. J’ai pris davantage conscience de l’importance d’accomplir des gestes pour participer à la sauvegarde des papillons monarques. Il est important de planter des asclépiades pour permettre à la femelle d’y pondre ses œufs. Il est aussi important de favoriser la plantation de plantes nectarifères pour permettre aux papillons monarques de se nourrir pour faire leur migration au Mexique. Je veux continuer à améliorer mes connaissances sur la biodiversité.

Combien d’heures par semaine consacrez-vous comme bénévole ?

10-20 heures semaine.

Quel est votre moteur personnel (répondre à quels besoins : appartenance, mettre à profit des compétences, estime de soi ?)

Le moteur de mon implication est alimenté par mes valeurs et mes sentiments. Mes principales valeurs sont : l’acceptation et le respect de l’autre, l’empathie et l’entraide. Mon sentiment le plus profond est de faire la différence dans la vie de quelqu’un.

Avec les berges de Verdun, nous avons un des plus beaux espaces de verdure sur l’île de Montréal. Il est donc important de préserver cet espace.

Ma première motivation est que j’aime observer la nature et faire l’identification des plantes sauvages et des oiseaux. 

Le projet du Jardin de la Biodiversité se veut un lieu important d’éducation et d’animation. Ce jardin pourra servir d’exemple à la population pour créer chez eux un jardin pour la biodiversité afin de favoriser la présence des papillons monarques, d’insectes et d’oiseaux. 

Avec ce projet, j’ai envie de faire participer les enfants qui seront davantage intéressés à préserver la biodiversité urbaine, de faire ma part pour l’environnement (sauver les monarques) et de faire prendre conscience à la population de l’importance de faire sa part.

Qu’est-ce qui pourrait faire basculer cet engagement ?

Si l’organisme ne répond plus à mes valeurs, l’aventure se terminera. « Quand on ne s’entend plus, et qu’on n’est réciproquement plus nécessaires l’un à l’autre, mieux vaut interrompre ces rapports dépourvus de charme et qui n’ont plus de raison d’être. » Citation de Henri-Frédéric Amiel ; Journal intime, le 17 février 1873.

Quels sont vos  espoirs, vos désirs les plus profonds en lien avec Demain Verdun ?

Que l’organisme poursuive sa quête de mobiliser des citoyens à s’impliquer dans différents projets et que tous les groupes de la population puissent y participer et se sentir valorisés. Demain Verdun doit demeurer apolitique.

Qu’est-ce que vous aimeriez personnellement accomplir au sein de Demain Verdun ?

Jardin pour la biodiversité : faire la promotion de l’espace naturalisé (jardin de plantes sauvages) situé derrière la Maison Nivard-de St-Dizier (face au fleuve). Les deux actions à entreprendre en 2019 sont : créer une brochure d’identification des plantes sauvages et développer des activités d’animation : observation des plantes sauvages, initiation aux plantes médicinales, activités d’art (croquis, créer avec des végétaux),etc. 

Pouvez-vous raconter une anecdote en lien avec votre implication ?

J’ai reçu deux courriels (deux personnes qui ne se connaissent pas) dans la même journée me mentionnant qu’une personne était intéressée à participer au projet Jardin pour la biodiversité. C’était la même personne : Ariane Gleize. Je l’ai rencontrée depuis et elle est intéressée par
l’herboristerie.