Projet citoyen : Jardin pour la biodiversité à la Maison Nivard-de-St-Dizier

Projet citoyen : Jardin pour la biodiversité à la Maison Nivard-de-St-Dizier

Eugénie Potvin (Maison de l’environnement de Verdun) et Daniel Mercier (Demain Verdun)

Le 5 mars dernier, Daniel Mercier, Ariane Gleize et moi avons été accueillis par Eugénie Potvin à La Maison de l’environnement de Verdun pour faire le point sur le projet citoyen Jardin pour la biodiversité à la Maison Nivard-de-St-Dizier.

Ce projet, rappelons-le, vise à faire la promotion de l’espace naturalisé (jardin de plantes sauvages) situé derrière la Maison Nivard-de St-Dizier (face au fleuve) et pourra servir d’exemple à la population pour créer chez eux un lieu favorisant la présence des papillons monarques, d’insectes et d’oiseaux.

Bibliothèque de semences

Le Jardin pour la biodiversité à la Maison Nivard-de-St-Dizier servira de projet-pilote pour sensibiliser la population verdunoise à l’importance de la biodiversité en ville afin que les projets de naturalisation des espaces verts de Verdun (espaces naturels, lieux de découvertes) fassent l’objet d’acceptabilité sociale, ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas présentement.

Les raisons sont nombreuses pour militer en faveur de la biodiversité :

« (…) une nouvelle étude révèle que plus de 40 % des espèces d’insectes du monde pourraient disparaître de la surface de la planète au cours des prochaines décennies (…) il ne fait aucun doute qu’une telle extinction aura des répercussions catastrophiques sur la plupart des écosystèmes qui peuplent notre planète, étant donné les rôles fondamentaux et stratégiques qu’y jouent les insectes : décomposition de la matière, recyclage, prédateurs, pollinisation. (…) Plus un système est complexe et diversifié, plus il a les moyens de résister aux perturbations que peuvent entraîner les changements climatiques, par exemple. La biodiversité donne donc plus de résilience à un écosystème. » Journal Le Devoir, Science, 8 février 2019

 « Certains insectes sont d’infatigables pollinisateurs qui se baladent de fleurs en fleurs. Sans eux, il faudrait dire adieu à de nombreux fruits, légumes, condiments et épices! On estime qu’une bouchée sur trois de ce que nous mangeons provient de la pollinisation et que près de 80 % des plantes à fleurs ont besoin des pollinisateurs pour produire des fruits et des graines. » Espace pour la vie

Le Jardin pour la biodiversité à la Maison Nivard-de-St-Dizier

Le projet initial visait à créer des petites affiches permanentes et une brochure d’identification des plantes. À cela, s’étaient ajoutées des activités d’animation bénévole autour de cette thématique.

Pour cette année, nous avons convenu de travailler sur la conception de la brochure et de collaborer avec La Société de Biologie de Montréal, dont fait partie Daniel, afin de démarrer des activités d’animation.

Les rôles de chacun des membres ont été définis, le contenu de la brochure a commencé à prendre forme et un échéancier a été fixé.

La mise en forme et les coûts d’impression de la brochure seront assumés par La Maison de l’environnement de Verdun, mais la recherche de photos et le travail de mise en texte seront répartis entre Ariane, Daniel et moi.

On y retrouvera trois catégories de plantes (nectarifères, médicinales et autochtones), un texte promouvant la naturalisation en ville, l’origine du projet, un avertissement de ne pas cueillir ni consommer les plantes (entre autres pour des raisons de sécurité alimentaire), les partenaires impliqués avec leurs logos et des liens internet sur les événements à surveiller. Loin d’être un inventaire exhaustif des plantes sauvages présentes dans ce jardin, il s’agira d’un guide d’introduction qui pourra être bonifié dans les prochaines années.

La brochure devrait paraître au début juin et être disponible à La Maison de l’environnement de Verdun et à La Maison Nivard-de-St-Dizier.

Entretemps, Daniel contactera La Société de Biologie de Montréal pour planifier les activités d’animation qui débuteront cet été. Il sera aussi possible de collaborer avec la Maison de l’environnement de Verdun pour les animations; leurs patrouilleurs verts pourront notamment nous donner un coup de main durant l’été.

Daniel a également évoqué la possibilité d’obtenir une certification du Jardin Botanique comme celle accordée à l’Oasis pour les monarques. Des démarches pourraient être entreprises en ce sens par La Maison de l’environnement de Verdun.

Enfin, malgré les sombres prédictions de disparition d’insectes évoquées plus haut, on doit continuer à créer des espaces comme ceux de l’Oasis pour les Monarques le long du fleuve et bientôt celui du Jardin biodiversité, car ce type de projets a des répercussions concrètes sur la population de papillons :

« Au cours des deux derniers étés, nous avions observé que le nombre de chenilles avait doublé sur le terrain au Canada et dans le nord des États-Unis, ce qui témoignait du succès de leur reproduction. Or, ce succès s’est reflété dans les populations d’hivernage, c’est une excellente nouvelle !  (…) Cette excellente nouvelle nous laisse croire que les monarques tirent profit de tous les efforts de conservation que nous sommes en train de mettre sur pied au Canada, aux États-Unis et au Mexique. »

Merci à La Maison de l’environnement de Verdun et à La Société de biologie de Montréal pour ce beau partenariat avec Demain Verdun !

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