
On le refait, c’était trop l’fun !!! Cette fois-ci, c’est samedi le 26 octobre, avant que les grands froids ne nous surprennent.
Je ne peux m’empêcher de penser que le premier mégofest a eu des effets positifs. Non seulement sur le coup, mais je me rends compte que les gens prennent conscience de leur geste, enfin je crois.
J’ai continué après le premier mégofest, à ramasser des mégots comme ça de temps en temps. Près de chez moi, en prenant une marche. J’ai fait les deux quais (de la tortue et du Natatorium), le secteur des tables de pic-nique près du quai de la tortue. Il y a une belle clientèle qui se tient là (lol).
Mais même à cet endroit, qui était habituellement littéralement submergé de mégots, c’est maintenant moins pire.
Pour avoir jasé avec deux habitués de la place, ils me racontaient avoir apporté un contenant de métal pour y mettre leurs mégots. C’est un pas ! Bon ça n’a pas duré car la ville, disent-ils, ont ramassé le contenant de métal lorsqu’ils ont tondu le gazon. Mais pour moi, il reste la volonté des gens de s’améliorer. Et ça fait du bien à entendre.
La dernière fois que je suis sortie pour aller à la chasse aux mégots, j’ai fait les endroits ou j’avais l’habitude d’en voir beaucoup mais où je n’avais pas encore ramassé.
L’entrée du Natatorium, les tables de pic-nique du Natatorium, la piste cyclable menant à la piste de danse, la piste de danse, les tables de pic-nique de la piste de danse, les spots de pêcheurs au bord de l’eau près de la piste de danse, le tour du terrain de basket… RIEN! J’ai à peine ramassé une trentaine de mégots dans tout ce trajet.
Conclusions ?
- La ville a fait un job de ramassage à quelques endroits.
- Il y a d’autres personnes que moi qui ramassent.
- Les gens font plus attention.
C’est peut-être un peu de tout ça mais ce dont je suis certaine, c’est qu’un changement s’opère pour le mieux. J’ai eu quelques témoignages de gens qui me disent avoir changé leurs habitudes après le premier Mégofest. Je suis convaincue qu’il y en a plein d’autres dont je ne connais pas l’existence mais pour qui l’effet a été le même.
Je suis certaine aussi que plein de gens ne sont pas conscients de la gravité de leur geste. Je prends à témoin ce gentil monsieur, qui faisait l’observation d’oiseaux aquatiques au parc des rapides. Il m’avait fait observer un grand héron qui attendait patiemment de chasser sa pitance. Cet homme me décrivait avec admiration les caractéristiques de ce grand oiseau. Pourtant, son mégot a continué sa vie dans le cours d’eau qui le nourrissait. Alors je me suis dit qu’il ne devait pas savoir qu’il polluait l’endroit même où se nourrissait ce grand héron.
Et je n’ai pas trouvé les mots pour lui dire…

Anne Chevrier