Texte lu lors de la soirée ‘Entre voisins’ du 26 août 2021
Sainte-Odile-sur-Rimouski, mon paradis terrestre. Avec une vue d’horizon lointaine d’est en ouest. L’espace est si vaste, je me sens si minuscule, je nage dans l’immensité. Je quitte ce trésor pour aboutir… ici, à Verdun.
Emmurée par les édifices, je traîne dans les rues, les ruelles. Je marche et je marche en quête de mon nouveau destin. Je flâne au bord du fleuve, le même qu’à Rimouski, j’y lance quelques mots gravés sur un bout de bois que je regarde partir avec ma tristesse.
Puis, je retourne seule, en’dans d’moi bien sûr, parce que la vie grouille ici, autrement que dans mon coin perdu.
J’habite chez un grand ami à moi, résidant ici depuis…
Il m’abrite le temps que je retombe à la verticale.
Et nous marchons ensemble, main dans la main, parmi des gens qui, bien souvent, le salue. Il en connaît du monde ici.
Doucement, tranquillement j’apprivoise ou plutôt je me fais apprivoiser par la vie urbaine, par cette petite ville dans un vaste décor.
Un peu comme d’où je viens.
Le charme d’aller et venir dans ce village où presque tout est disponible au bout 5 à 20 minutes de marche me comble.
Je me sens de plus en plus heureuse d’avoir atterri à cet endroit.
Je côtoie un peu les voisins de mon ami.
Un matin, dans la ruelle, je pleure la mort de ma petite chatte Marguerite.
Une dame, sa fille et leur petit chien m’accueillent dans ma peine et passe leur chemin. Depuis, tous les jours on se dit bonjour.
Aujourd’hui, c’est moi aussi qu’on salue.
Je fais maintenant partie des voisins. Je suis maintenant un élément essentiel de ce coin de pays.
Demain, j’épouse mon ami. (En réalité, c’est après-demain, samedi 28 août. On aurait aimé célébrer la noce à l’Hôtel de ville de Verdun mais…)
Donc, disais-je. Demain, j’épouse mon ami.
Qui prend mari prend pays, qu’on dit!
Demain, j’épouse Verdun
france deguire, le jeudi 19 août 2021 au petit matin