Depuis quand êtes-vous impliquée comme bénévole et de quelle façon êtes-vous devenue bénévole ? Quel a été l’élément déclencheur ?
J’ai assisté à la présentation du livre Demain le Québec à la Librairie de Verdun par Diego Creimer.
Ensuite, il y a eu l’appel d’Emmanuelle et j’ai été invitée à une rencontre au Café Fréjus qui a donné, si je
me souviens bien, le coup d’envoi à Demain Verdun. J’ai participé plus ou moins régulièrement aux
activités du comité sur la démocratie, surtout dans le contexte de la campagne pour faire adopter le
scrutin proportionnel au Québec, puis à celles de Propre@Verdun. J’ai assisté à plusieurs conférences à
la Librairie de Verdun. Puis je profite de l’initiative de récupération mensuelle. Enfin, j’ai oeuvré à
convaincre l’arrondissement de s’engager à l’éradication de l’herbe à poux (toujours pas gagné). Il y a
aussi eu quelques corvées d’arrachage d’herbe à poux avec la collaboration notamment de Céline-
Audrey, du groupe Propre@ Verdun, de la Maison de l’Environnement et de la CAUS. C’est devenu la
campagne Verdun arrache!
Quel background personnel ou professionnel voulez-vous partager ?
J’ai toujours été active, de façon professionnelle et militante, dans le milieu coopératif et
communautaire, principalement dans le domaine du logement social et coopératif. Je fais partie du
conseil d’administration du Comité d’action des citoyennes et citoyens de Verdun (CACV) et du comité
sur l’OPA (opération populaire d’aménagement) Dupuis-Hickson. J’ai aussi travaillé dans le domaine de
la souveraineté alimentaire et dans celui de l’accessibilité universelle. En parallèle, j’ai une formation et
de l’expérience professionnelle en traduction et en révision linguistique.
Quelles compétences et / ou intérêts apportez-vous à Demain Verdun ?
J’ai des compétences en gestion des OSBL (vie démocratique, obligations juridiques), en rédaction, en
recherche, en mobilisation et en représentation.
Combien d’heures par semaine consacrez-vous comme bénévole ?
Ça ne se calcule pas en termes d’heures par semaine. C’est surtout pendant la belle saison que je
participe avec Propre@Verdun aux corvées de nettoyage et de ramassage de mégots ainsi qu’à
l’arrachage de l’herbe à poux. Il y aurait sans doute une relance à faire avec le comité sur la démocratie
pour interpeller l’arrondissement sur différents sujets (politique de consultation, budget participatif,
etc.).
Quel est votre moteur personnel (répondre à quels besoins : appartenance, mettre à profit des compétences, estime de soi ?)
Je fais partie de ces personnes qui se sentent toujours interpellées et qui lèvent la main quand on
sollicite une participation à un projet collectif. Demain Verdun est une initiative extraordinaire, car il
repose sur l’engagement citoyen bénévole, et il a révélé des leaders dans la communauté (Emmanuelle,
Céline-Audrey, Anne, Guylaine, Francis, Madeleine, Catherine, Louise-Véronique, Pierre, les bénévoles
du projet Au-delà du bac et d’autres dont j’oublie le nom, mille excuses). Outre que les activités de
Demain Verdun améliorent notre milieu de vie, elles contribuent à développer la socialisation et le
sentiment d’appartenance dans notre beau quartier. Enfin, Demain Verdun offre un véhicule où les
initiatives citoyennes peuvent se concrétiser.
Qu’est-ce qui pourrait faire basculer cet engagement ?
Si jamais il s’établit des relations de pouvoir dans l’organisation. Si un noyau de personnes essaie de
s’approprier Demain Verdun ou d’en prendre le contrôle. La beauté de Demain Verdun, c’est son
fonctionnement horizontal.
Quels sont vos espoirs, vos désirs les plus profonds en lien avec Demain Verdun ?
La continuité et le développement de nouvelles initiatives. De fait, il n’y a pas de limite aux projets que
les citoyen.ne.s peuvent entreprendre. Je trouve dommage que DV se soit constitué en OSBL, car cela
impose des contraintes juridiques et financières et exige un niveau d’engagement qui peut en repousser
certain.e.s. Ce que j’apprécie de DV, c’est justement sa souplesse, son ouverture et une utilisation
judicieuse du bénévolat. Ultimement, DV pourrait devenir un interlocuteur incontournable pour
l’arrondissement, un vecteur de communication avec les citoyen.ne.s, de pair avec les organismes
communautaires. DV n’est pas un organisme communautaire et ne doit pas se substituer à ceux qui
existent déjà. Mais il peut mobiliser afin d’appuyer des initiatives communautaires, comme ce fut le cas
pour l’organisation du récent débat électoral et pour la requalification du secteur Dupuis-Hickson. Enfin,
avec d’autres organismes, il pourrait être une rampe de lancement pour l’implantation d’un budget
participatif à Verdun.
Qu’est-ce que vous aimeriez personnellement accomplir au sein de Demain Verdun ?
Plusieurs choses. Mais le projet que je porte, c’est d’amener l’arrondissement à prendre la
responsabilité d’entreprendre une véritable campagne d’éradication de l’herbe à poux et des autres
allergènes, en pleine croissance avec le réchauffement climatique. Les municipalités et les
arrondissements ont une telle obligation, et certains arrondissements de Montréal (CDN-NDG, Ville-
Marie) la respectent, mais pas Verdun. Cela étant, depuis 3 ans que je porte cette cause, je constate des
progrès et une meilleure écoute.
Pouvez-vous raconter une anecdote en lien avec votre implication ?
À l’été 2020, le réseau CTV a entendu parler de notre modeste campagne Verdun arrache et est venu
faire un reportage sur ce thème. Céline-Audrey et moi avons été interviewées et filmées en train
d’arracher de l’herbe à poux. Ce furent nos 15 minutes de gloire médiatique! Malheureusement, ce
reportage n’est plus disponible.