Les bons débarras

Au moment de payer mes trois livres d’occasion, le libraire décroche le téléphone, dit quelques mots, raccroche et me dit ‘’ Y en a encore qui pensent que j’accepte des vieux meubles ou autres trucs à cause du nom du commerce, Les Bons Débarras’’. 

Les trois livres que j’ai choisis ne faisaient pas partie d’une liste que j’avais en tête et je pense que c’est ce qui rend agréable l’expérience : les surprises ! 

Fier de me montrer ses tablettes faites de bois recyclé, ramassé au bord du chemin ou de bouche à oreille, je lui ai demandé quelle était sa formation. Formation en bande dessinée, en voirie, expérience en enseignement de langue seconde, … il m’a expliqué qu’il choisissait ses livres en fonction de ce qui est le plus en demande comme les Dany Laferrière, Nelly Arcand, Patrick Sénécal, Fanny Britt, Kim Thui ou les polars scandinaves. Sa boutique compte également un très grand nombre de vinyle, se définissant lui-même comme étant un ‘’chasseur de vinyles’’. 

Au moment de partir, je lui ai parlé de Demain Verdun, lui ai fait lire la section A propos, et c’est là qu’il m’a encouragée à aller visiter La Mistinguette qui se trouve non loin de son commerce, de l’autre côté de la rue. Je lui ai dit que ça tombait bien car j’avais essayé de fabriquer mes produits nettoyants et que tous s’étaient avéré un succès sauf mon produit à lessive. 

Ça m’a fait sourire, après coup, de réaliser que c’est exactement ce que je cherche à créer comme mouvement : encourager, devenir solidaires entre nous, population, commerçants, organismes, individus, pour transformer, améliorer nos habitudes environnementales et sociales. 

Une librairie qui vend des livres d’occasion peut être complémentaire à une librairie qui en vend des neufs, à une boîte à livres, à une bibliothèque… et diriger ses clients vers la boutique bio du coin chez qui elle achète elle-même ses produits nettoyants pour son usage personnel !

Bon succès Bernard ! 

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