Réflexion sur la notion de décroissance

J’ai eu une discussion intéressante avec mon chum hier soir sur la définition que nous nous faisions du principe de décroissance. Nous nous sommes remémoré des exemples de personnes de notre entourage immédiat ou plus éloigné qui avaient fait certains choix pour être plus près de leurs valeurs.
 
Certains amis ont vécu un épisode de ‘’cohabitation forcée’’ avec des punaises qui les ont amenés à devoir nettoyer, jeter, faire un énorme ménage de leur appartement. Depuis, ils ont repensé leur façon de consommer et d’accumuler en se posant la question : est-ce qu’on en a vraiment besoin ? Est-ce que ça nous rend plus heureux ?
 
Un autre exemple est celui d’une personne qui est allé vivre dans une autre province un certain temps pour acquérir de l’expérience en lien avec son diplôme. Cette personne avait 40 000 $ de dette étudiante. Elle a décidé de vivre très sobrement, par choix monétaire mais aussi parce que ce n’était pas important pour elle le matériel. Je lui ai posé la question suivante : qu’est-ce que tu avais comme mobilier durant cette période ? Elle m’a répondu : un ordi avec un bureau et une chaise, et un lit. Tout le reste était dans des boîtes en carton, soit son linge et ses livres. Elle a vécu 3 ans ainsi et, de retour au Québec, a payé un bon prix aux déménageurs, car elle tenait à rapporter tous ses livres, la chose la plus importante à ses yeux.
 
Est-ce que ces exemples doivent nous culpabiliser d’aimer porter quelques bijoux, aller au restaurant, partir en vacances dans le sud ? Est-ce nécessaire de vivre de façon minimaliste dans une yourte ou avec un simple matelas au sol ? Ce n’est pas mon avis. Par contre, peut-être devrait-on se questionner davantage si les choix qu’on fait nous rendent vraiment plus heureux ou s’ils sont conditionnés par la publicité, l’habitude, le conformisme.
 
Étant davantage conscientisés qu’il existe des boutiques qui vendent des objets, bijoux, meubles, etc, issus du recyclage, d’une récupération des matériaux, pour leur donner une 2e vie, donc d’une réutilisation des ressources, je pense qu’on peut regarder différemment le matériel qui nous entoure et se poser certaines questions avant de passer à l’acte d’acheter. En ai-je vraiment besoin ? Comment puis-je me le procurer ? Lors d’une vente de garage ? En ligne entre particuliers ? En magasin de seconde main ? En échangeant entre amis ?
 
Aussi, peut-être que de choisir de ne pas mettre trop d’argent dans du matériel encombrant peut nous permettre de le mettre dans des sorties qui vont nourrir d’autres de nos besoins que sont les besoins d’apprendre, de socialiser, de se divertir, etc (exemples : conférences, musées, spectacles, bénévolat, clubs de lecture, de musique, prendre des cours, etc), des besoins dont l’empreinte écologique peut être plus faible ou nulle.
 
Si vous êtes à l’aise de le partager en ligne, quels sont les choix que vous faites au niveau de la consommation qui vous font vous sentir plus cohérents avec vos valeurs et quel en a été l’élément déclencheur ?
 
La boutique Brock’art est un exemple de boutique qui met en pratique le principe de récupération et revalorisation d’objets divers, en plus d’offrir une vitrine aux artisans locaux.
 

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