Un plan de tomates à la fois sur le toit du Repaire jeunesse Dawson

Julie Langlois, horticultrice et employée du Repaire Jeunesse Dawson, m’a donné rendez-vous, ce mercredi soir, sur le toit du Repaire pour une immersion en agriculture urbaine.  

Ce jardin collectif fait partie des 4 jardins collectifs gérés par le programme Un plant de tomate à la fois.

Les trois autres jardins se retrouvent respectivement : 1) au Douglas, 2) au coin de Galt et Bannantyne et 3) près de l’école élémentaire Riverview Lester B. Pearson.  

La participation aux jardins collectifs se fait sur une base individuelle ou familiale moyennant une cotisation de 10 $ par session par adulte ou 20 $ par famille, et la session s’étale du mois de mai au mois d’octobre.

Contrairement à un jardin communautaire, aucun lot n’est attribué à un seul individu. Tous se partagent l’ensemble des tâches (préparer les sols ou les bacs, faire les semailles, désherber, assurer un contrôle phytosanitaire, arroser et entretenir) et la présence d’animateurs (formés en horticulture, en gestion des espaces verts, en agronomie, en environnement ou en éducation) assure un bon déroulement des activités en plus d’offrir de l’éducation populaire.

La responsabilité et la charge de travail individuelles deviennent moindres, ce qui permet à plusieurs jardiniers débutants d’éviter de se décourageret à tous de prendre des vacances. Une telle forme de jardinage permet de réseauter, de briser l’isolement et de s’approvisionner en légumes et fines herbes biologiques en échange d’environ 3 h de ‘’travail’’ par semaine.  

Des ateliers grand public tels que la fabrication de jardins avec des palettes de bois, la culture de champignons, la fabrication de produits d’entretien ménagers écologiques sont également offerts sur place. La transformation alimentaire avec son programme ‘’Une recette santé à la fois’’ est offerte au Southwest mission. Ces activités sont annoncées sur les réseaux sociaux ou sont envoyées aux personnes qui souhaitent s’inscrire à une liste de diffusion par courriel.  

Mais le projet qui m’a le plus enthousiasmée est celui concernant les camps de jours pour enfants. Ces derniers bénéficient actuellement de 1h30 d’animation par semaine consacrée à l’agriculture urbaine dans les jardins collectifs.  

Des activités éducatives comme la reconnaissance des plantes, de chasses aux trésors en se fiant aux odeurs, des activités de dégustation de légumes et de fines herbes, d’identification de la provenance des aliments sur une carte du monde, de simulation de déversement de pétrole dans l’eau, amènent les enfants à réfléchir sur leur environnement. Ils y apprennent entre autres les principes du compagnonnage en voyant certaines plantes se sacrifier (ex : les capucines) pour le bénéfice de d’autres plantes (ex : les plants de haricots) lorsqu’arrive une armée de pucerons; l’importance de la biodiversité et le risque d’épidémies avec les monocultures, la notion d’empreinte écologique, les impacts financiers et écologiques des déversements de pétroles sur les écosystèmes…  

Pour reprendre les paroles de Julie, les enfants s’émerveillent de connaître leur environnement et on remarque un effet d’entraînement de ‘’si ton ami le fait, tu le fais’’ qui est très positif et ils veulent à leur tour influencer leurs parents. Les enfants sont les décideurs de Demain. C’est important de leur inculquer des valeurs de développement durable par l’enseignement de saines habitudes de vie et de responsabilité sociale.

L’agriculture urbaine, ce n’est pas une mode. C’est là pour durer, car ça répond à un besoin de la société qui s’interroge sur son alimentation. Tout ce qu’il manque, c’est plus de volonté politique municipale qui permette de dédier des espaces aux projets de ce genre et de modifier les réglementations actuelles.

Il faut que nos élus reconnaissent l’importance de son apport sur la qualité de vie des citoyens, de tous les citoyens et que la sécurité alimentaire fasse partie de leurs priorités. Il ne suffit pas de créer un seul espace dédié à l’agriculture urbaine, il faut que Verdun permette le développement de nombreux jardins collectifs supervisés par des experts qui permettront à la population de réapprendre à cultiver pour se nourrir localement et de façon biologique, à peu de frais ! 

Je tenterai d’aller visiter l’un des autres jardins collectifs tels que celui du Douglas qui rejoint une clientèle différente de celle du Repaire Jeunesse Dawson. Un énorme merci à toi Julie pour cette superbe soirée !

(voir aussi article Un plan de tomates à la fois au Jardin de l’Espérance)https://www.facebook.com/unplantdetomatealafois/…

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