À la mémoire de madame Caza

À la mémoire de madame Caza


Mais qui est donc cette madame Caza, me direz-vous ?

Madame Caza, je ne la connais pas vraiment. Je ne la connais pas mais je l’ai rencontrée au CHSLD où réside mon grand-père. Madame Caza partageait la même table que celui-ci lors des repas.

C’était une femme coquette qui portait fièrement son beau collier de perles. Je dis « portait » car, malheureusement, elle est décédée la semaine dernière. La COVID-19 me direz-vous ? Eh bien non ! Ce CHSLD-là a réussi à éviter le coronavirus jusqu’à maintenant. C’est le foutu cancer qui l’a emportée. Comme quoi, bien que la vie de presque tout le monde soit sur pause ou au ralenti, la mort, elle, continue d’avancer, et même encore plus vite à cause de la pandémie.

La mort de cette presque étrangère m’a touchée plus que je ne le pensais. J’ai soudainement eu une pensée spéciale pour toutes ces personnes décédées de la COVID-19, mais aussi pour toutes les autres qui se sont éteintes, probablement isolées, distanciation sociale oblige. J’ai une pensée pour les familles qui vivent le deuil bien étrangement, je le suppose, car privées de ces derniers moments avec leurs proches. J’offre à celles-ci mes plus sincères condoléances. Je souhaite que toutes puissent rendre hommage à leurs proches une fois les mesures de distanciation assouplies, que toutes puissent prendre le temps de serrer leurs proches contre elles en pleurant, de serrer les mains des amis sympathisants. À toutes les « madame Caza », reposez en paix.

Catherine Daoust

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